Main Square 2016 : JOUR 1 Jake Bugg, Ellie Goulding, Disclosure…

Le Main Square annonçait les 1, 2 et 3 juillet derniers le lancement de sa 13 ème édition. Le Festival, qui a lieu depuis peu à la Citadelle car il rassemble un public désormais trop grand, a vu au fil des ans défiler les plus gros groupes, comme MUSE, Placebo, Metallica, Coldplay, Depeche Mode… De quoi satisfaire tout le monde ! Cette année encore, la programmation nous a offert un menu éclectique, avec des horaires permettant à chacun de découvrir tous les groupes, et permettant aux photographes présents de renouer avec leur passion pour le jogging.

C’est sous une pluie intermittente et très anglaise que le Festival lance son coup d’envoi, en envoyant Jake Bugg sur la grande scène. C’est devant un public presque léthargique que Jake mêle ses anciens titres aux nouveaux, faisant découvrir à la foule On My One, Gimme the Love, Love Hope and Misery, Put Out The Fire (sur laquelle le son semble sauter et inquiéter momentanément le groupe…), Bitter Salt et The Love We’re Hoping For.

Heureusement, les titres phares de l’artiste (Two Fingers, Seen it All, Trouble Town) font sauter quelques parapluies, même si les fans présents semblent plus intéressés par la caméra que par le concert. Sur Simple Pleasures, Kingpin et Trouble Town, Jake nous offre quelques solo de guitares électriques, ce qui réveille un peu la foule. Même si le jeune anglais fait des efforts manifestes pour maintenir l’illusion et que quelques mains applaudissent en rythme sur Slumville Sunrise, remerciant même le public d’être venu malgré la pluie, il semble que le rock ne soit pas au rendez-vous et que sa voix non plus, se distordant à plusieurs reprises comme s’il avait un chat dans la gorge. Menés par le batteur, les premiers rangs se mettent enfin à applaudir en rythme sur Lightning Bolt, qui sera la dernière chanson du set. Pour les plus curieux, les merveilleux CultureBox ont filmé le concert dans son intégralité.

Jake Bugg

Ellie Goulding investit ensuite la scène, vêtue d’un pull à capuche décorée de cordons jaune fluo sous une veste (étrange), accompagnée de plusieurs musiciens qui semblent avoir pris une bonne dose de café avant le concert. A peine le temps de saluer un public excité qui scande son nom depuis plusieurs minutes, que l’anglaise enchaîne les tubes devant une main stage pleine à craquer, secouant ses cheveux dans tous les sens. Le set démarre sur l’intro de Delirium, suivi de près par Aftertaste, récompensant les fans de leur attente, alors que des images de la chanteuse défilent sur un fond rose et que la pluie semble enfin s’être arrêtée. Ellie tourne sur elle-même, bien décidée à mener la fête en ce temps maussade, et nous offre même un solo de batterie inattendu.

La foule frappe dans ses mains sur Holding On To Life, alors qu’Ellie Goulding continue d’arpenter la scène, faisant crier les premiers rangs dès qu’elle se rapproche de ceux-ci. Les choristes alimentent une ambiance déjà survoltée en faisant applaudir le public de plus belle sur Godness Gracious et la chanteuse se remet à frapper sur son tambour. Sur Outside, toute la fosse se met à sauter, et des cris se font entendre un peu partout alors que des mini jets de fumée apparaissent aux côtés de l’artiste. A peine le temps de se rafraichir qu’Ellie enchaîne sur Burn, alors que la fosse pousse des cris aigus et que les choristes se dandinent. Le public se met à scander alors que la jeune femme attrape une guitare et se met à jouer en plein milieu du titre et termine celui-ci sur un solo plutôt électrique. A peine le temps de se désaltérer que la chanteuse entonne les premières notes d’une version presque acoustique d’un autre de ses tubes, Lights. Le public prend la relève et chante alors le refrain seul.

Un admirateur lâche un « I love you » tonitruant alors qu’Ellie termine Army. C’est sur On My Mind que l’artiste lâche enfin son premier sourire. Les fans commencent à crier de façon stridente sur les premiers accords d’Anything Could Happen, mais l’excitation est de courte durée, même si certains s’évertuent à essayer de sauter aussi haut que la chanteuse qui semble déborder d’energie. Alors que celle-ci se tortille pour improviser une chorégraphie avec ses choristes, les fans acclament de plus belle. Le public chante en choeur sur I Need Your Love, couvrant la voix d’Ellie, et la main stage se transforme en dancefloor géant alors que des jets de fumée jaillissent de la scène. Le set se termine (enfin) sur Love Me Like You Do, la bande son du controversé Fifty Shades of Grey. Difficile de s’empêcher de reprendre la partie des choristes, au vu du nombre de passages radio du titre lors de la sortie du film. Un dernier jet de fumée, agrémenté de confettis cette fois, est lâché sur la fosse, avant que la belle fasse ses adieux, laissant la place à Louise Attaque.

Vous pouvez retrouver le concert dans son intégralité ici.

Ellie Goulding

Louise Attaque a heureusement fait sortir le public de sa transe, et c’est une foule heureuse et nostalgique qui se trémousse sur les titres du groupe, Ton Invitation, Les Nuits Parisiennes, Jt’emmène au Vent… On se croirait perdu dans une fête paysanne, et ça fait du bien ! Gaetan Roussel a d’ailleurs provoqué quelques toux gênés de la part des ados présents en évoquant leur album éponyme, sorti en 97 « Qui était là en 97? Qui n’était pas né? ». Bien joué Gaetan. A peine le temps d’aller jeter un oeil au set de la très énervée Jeanne Added qu’il faut déjà courir dans l’autre sens pour regagner la scène principale, où le légendaire Iggy Pop, torse nu, termine de motiver un public de plus en plus chaud au fil de la soirée, les deux compères de Disclosure font leur entrée sur scène, transformant la Main Stage en Dancefloor géant !

Tout le public présent sur les lieux semble s’être réuni sur cette scène après le concert de Flume pour voir ces deux petits prodiges (enfin, ceux qui ne sont pas partis se coller à la barrière de la Green Room pour acclamer les Boys Noize.) Ce ne sont pas moins de 14 titres que les deux British vont enchaîner, dans un défilé de couleurs rouges et bleus. Alors que les visages des deux garçons se dessinent sur un écran géant, les gens tapent dans les mains, se tortillent de droite à gauche, se mettent à sauter ou commencent doucement à dormir debout, épuisés par le camping ou par cette journée riche en émotions.

Disclosure

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