Les transmusicales c’était comment cette année ?

Alors que les festivals rivalisent entre eux lors de l’été ensoleillé, le festival des Transmusicales est quand à lui bien placé dans notre agenda de décembre. Nous sommes allés fouler les halls du parc expo rennais pour découvrir ce que Jean Louis Brossard nous avait concocté comme cocktail farfelu cette année. D’un point de vu uk, il n’est pas nécessaire de dire qu’ils ont été triés méticuleusement cette année mais pour être honnête avec vous, nos anglais ont fait les plus beaux concerts de ces Transmusicales, et on est pas peu fier.

L’éreintant voyage commence mercredi avec la soirée d’ouverture, on découvre des artistes de Belgique, Sierra leone, c’est un mélange éclectique mais tous les rennais conviés à cette entrée en matière semble apprécier le déplacement. Tout commence jeudi avec l’ouverture du parc expo, après un voyage en navette plutôt de bonne augure, et une fois la sécurité passée, nous voilà arrivés au 38ème Transmusicales de Rennes. Nous nous déplaçons alors de hall en hall à la découverte des pépites de demain, qui sait ? Notre soirée uk commence alors avec Anna Meredith. Un live rempli de dynamiques dures à expliquer et de jeux de contraste, la prodige du classique semble n’avoir rien à envier à ses concurrents, elle offre un set pop arrogant, dans des teintes math rock un peu étrange, on avoue ne pas avoir été transcendés, mais le public quand à lui nous a contredit à multiple reprises avec des tonnerres d’applaudissement.

La soirée entre alors à son apogée lors du concert de Rejjie Snow, la réelle tête d’affiche à notre gout de ces trans musicales. Il sait nous faire patienter, le public est venu le voir, le hall est plein à craquer, nous arrivons à nous trouver des places au premier rang. Les tracks s’enchainent et Rejjie Snow nous fait gouter à son talent certain, ces derniers titres sont joués et le public est réceptif. Le jeune rappeur en plein essor nous fait ressentir la bonne vibe de Londres pendant 40mn bien trop courte.

rejjie

Alors que nous sommes sur notre petit nuage, c’est alors vers la greenrooom que tout se passe, Not Waving s’est déplacé pour offrir un set à une green room en osmose. Il enchaine ses sons dans une ambiance electrique, ses tracks sont dures mais mettent tout le monde d’accord, la greenroom se remplie à son maximum et les spectateurs sont alors un groupe tournant autour de ce dj aux sons industriels.

Vendredi, après un nouveau tour de navette, c’est au tour de The Jacques de nous ensorceler. Alors qu’on a écouté leurs chansons en partant, on s’attend à une touche de Libertines. Après une queue interminable nous arrivons alors dans un hall plein et The Jacques ont déjà commencés. Le hall n’est pas d’humeur à pogoter, mais plutôt dans un genre curieux. The Jacques enchainent leurs chansons, ce n’est pas vraiment du Libertines, ni vraiment autre chose, le bassiste est à des années lumières de John Hassall et on doit l’admettre, on s’ennuie un peu. Le phrasé du chanteur nous fait penser à Pete Doherty qu’on avait vu sous le soleil d’Etretat en juillet, ce n’est pas enchantant mais les jeunes de The Jacques captent notre attention et se laisse aller dans leurs deux dernières chansons, et bien évidemment, ce seront les meilleures d’un set probablement difficile à acclimater à un si grand hall.

thejacques

On continu alors avec Tiggs Da Author, vous savez la chanson Georgia qu’on a tous plus ou moins entendue. Et là, le choc interplanétaire, alors qu’on était entouré de trentenaire avec la bière scotchée dans la main, nous voilà dans un hall bien plus jeune et plus dansant, on se prend au jeu dans les premières chansons puis malheureusement, le Bruno Mars anglais nous laisse très perplexe quand à ses chansons. C’est bien réalisé mais bon, ça ne vaut pas Rejjie Snow et puis de toutes manière on avait prévu d’aller voir Nova Twins aux premières loges alors on file dans le hall 8.

Les anglaises entrent sur scène pour nous offrir le pogo des trans 2016. Un hip hop punk comme elles aiment s’appeler nous prend par les tripes. Elles ont la force de soulever le hall entier, ça danse, ça bouge, la basse nous soulève le coeur et les paroles nous sont lancées sans attente. Le duo est indiscipliné et sauvage, on aurait même tendance à dire qu’elle nous viennent d’une autre planète. Elles clôtureront le meilleur jour de ces transmusicales, elles n’attendent rien de personne et pourtant nous ont données tant, on a hâté de les voir évoluer.

nova

Samedi c’est à 4h10 que nous sommes allés arpenter le hall 3 de nos pieds fatigués mais surement pas démotivés. Ngod, du indie rock à la Kaiser Chief, c’est un peu un bordel organisé mais ça a le mérite de réveiller tout le monde, le hall n’est pas rempli mais bien dansant. Les pogos s’enchainent et on s’amuse, ce n’est surment pas la nouvelle pépite uk, et surement très bien pour les tremplins français comme anglais, mais on a bien appréciés cette petite touche pour terminer notre samedi en beauté.

D’un point de vu uk, le festival s’est terminé ici cette année. On aura eu le plaisir de découvrir Rejjie Snow accompagné sur scène, Nova Twins à la fougue inégalée cette année et biensur, ce seront nos plus beaux souvenirs. Les transmusicales ont eu du mal à nous toucher cette année, les groupes étaient bien tous différents et émergents, mais les coups de coeurs n’ont pas opérés, peut être une programmation trop française pour nous. Malgrè cela, nous avons toujours l’intention d’y remettre les pieds l’année prochaine et qui sait, trouver les nouveaux artistes émergents de demain.

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