KYKO – Wildlife (EP)

Il y a à peu près un an jour pour jour il était notre Découverte Du Dimanche, aujourd’hui KYKO revient et dévoile son second EP, Wildlife, l’occasion de plonger plus profondément dans l’univers de ce jeune talent.

Si les présentations ne sont pas encore faites avec KYKO, et bien, il n’est jamais trop tard ! De son vrai nom Scott Verrill, 20 années au compteur et déjà un bagage musical assez important derrière lui, il est un des espoirs de la nouvelle scène pop anglaise. Il y a déjà deux ans, le londonien présentait ce projet solo avec un premier EP Animals. Ce vendredi, c’est toujours avec cette même ambition de « repousser les limites de la pop » qu’il nous révèle Wildlife, un ensemble de quatre chansons, un véritable condensé de ses intentions.

Multi-instrumentaliste hors-pair, KYKO nous offre des morceaux surprenants de densité pour un artiste solo. Il n’hésite pas à briser les barrières des genres et à créer un melting-pot de toutes les influences dans lesquelles il a baigné. Dans Horizon, la plus ancienne chanson de l’EP dévoilée à la fin de l’été dernier, il n’hésite pas à incorporer des éléments plus électro. Combinés à des percussions caribéennes et à des riffs de guitare bien sentis, le cocktail est détonnant et donne furieusement envie de danser.

Voulant dépasser les stigmas du singer-songwriter classique, le jeune homme laisse délibérément de côté ballades romantiques vues et revues. Wildlife est entre la réflexion et le carnet de voyage. Pour Nature, la chanson qui, selon lui, a été la plus difficile à écrire et composer, il s’est inspiré du rythme de vie de sa bouillonnante ville natale, Londres. « Parfois il vaut mieux se poser et apprécier l’instant plutôt que de se perdre à trop penser à l’avenir » déclare-t-il a propos du morceau qui est sans doute le plus audacieux de l’EP.

Son dernier single en date, Dive In, est notre petite préférée. Elle fait partie de cette catégorie de mélodies entêtantes qu’on ne peut s’empêcher de fredonner après la première écoute et c’est ni plus ni moins tout ce que l’on demande à une chanson pop ! Là encore les percussions dynamiques qui font sa marque de fabrique sont omniprésentes. Si on pourrait craindre un bordel sonore, il n’en est rien et tout reste équilibré : les vocals ne se perdent pas dans l’instrumentalisation riche mais parfaitement balancée.

Arrive déjà la fin et Drive referme l’ensemble. C’est dans ce morceau que l’on ressent le plus les influences de la musique Sud-Africaine sur le travail de l’artiste. Il se construit autour de la progression de la basse qui reprend le rythme swingant et typique. Et si les couplets semblent sur la retenue, les refrains sont, eux, entraînant et fédérateurs.

Avec Wildlife, KYKO poursuit sa route et semble confirmer son identité sonore. Ce que le jeune chanteur se plaît à appeler « pop-tropicale » souffle un vent de fraicheur sur une scène pop où il est difficile de faire la différence. Ce second EP nous confère la dose de bonne humeur et de soleil dont on a besoin à l’aube du printemps. On est impatients d’entendre le résultat amené en live, pas de tournée européenne prévue pour le moment mais avec des dates déjà sold-out Outre-Manche… cela ne saurait tarder !

LA NOTE: 8,5/10

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