Le groove de Ghostpoet s’est emparé de la Maroquinerie

Chargé d’une nouvelle scénographie, Ghostpoet a investi avec joie la Maroquinerie. Une ambiance fumeuse et envoûtante. 

Malgré une attente interminable, après la sortie de son nouvel album Dark Days + Canapés, le musicien Ghostpoet a offert à son public parisien un show millimétré, mais pas moins emprunt d’humanité. Ils sont cinq, dès 21h00, à débarquer sur scène, dont le frontman charismatique, vêtu de son fameux costume noir.
C’est au fil des quelques vingt morceaux qui ponctueront le concert, un sentiment qui se prolongera : de la sobriété. Une tenue qui se permet, dans ses retranchements, une électricité foudroyante. La respiration d’Obaro Ejimiwe s’empare rapidement de la foule, amassée devant la scène. Une intimité s’installe, peu à peu, lorsque les premiers titres font vibrer la salle. Many Moods At Midnight, le merveilleux Dopamine If I Do, les ballades (We’re) Dominoes et Trouble + Me : des nouveautés réjouissantes qui parsèmeront le set, parmi les classiques.

GHOSTPOET – PARIS – La Maroquinerie – 2018-02-01

L’ensemble, d’ailleurs, est très cohérent. Si bien que les sonorités se répondent sans se ressembler. Le concert détourne la redondance et aborde des paysages distincts. Better Not Butter et Karoshi méritent tant le détour que des titres plus anciens, tels que Sloth Trot et Shedding Skin qui se permettent l’expérimentation live, redoutable. Entre Blind As A Bat et le groovy Freakshow (premier single du dernier album), le musicien gesticule, ponctue ses pas d’une transe non calculée et d’une danse classe. Son jeu, réminiscence de la prestance de Thom Yorke, l’érige en chef d’orchestre. Sans pour autant écraser ses compères, tous très justes, qui déferleront leurs instruments lors d’Immigrant Boogie, immense morceau qui se termine en marre de sueur.

Après un rappel amplement mérité (Cash And Carry Me Home et le fédérateur Liiines), Ghostpoet tire sa révérence et disparait d’un écran de fumée. La formation laissera derrière elle un souvenir impérissable. De scènes en scènes, elle ne cesse de se perfectionner. Elle transforme son aura trip-hop en un élan rock assumé, sans aucun doute.

GHOSTPOET – PARIS – La Maroquinerie – 2018-02-01


Ghostpoet @La Maroquinerie – Setlist

Many Mood At Midnight 

Better Not Butter

X Marks The Spot

Dopamine If I Do

Karoshi

Yes, I Helped You Pack

Woe Is Meee

(We’re) Dominoes

MSI musmiD

The Pleasure in Pleather

Trouble + Me

Meltdown

Shedding Skin

Live>Leave

Sloth Trot

Blind As A Bat

End Times

Immigrand Boogie

Cash And Carry Me Home

Liiines

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