Yonaka @ BTM

Yonaka soniques et électrisants au Backstage by the Mill

Pour leur première date headline en France, le quatuor Yonaka s’est illustré par un show épatant au Backstage by the Mill. Récit.

Il court il court, le bruit autour de Yonaka… Le quatuor mené par la talentueuse Theresa Jarvis n’en finit plus de grandir de l’autre côté de la Manche, ayant même pris d’assaut l’Europe avec une tournée aux côtés de Bring Me the Horizon. Réputé pour un live show impresionnant, le goupe nous offre donc gracieusement sa première date en headline française dans le cadre d’un Backstage by the Mill intime.

C’est d’abord Tillie qui nous accueille sur les coups de 19h30. Bien campée sur ses chaussures plateformes, la chanteuse et guitariste, seulement accompagnée d’un batteur, délivre un set électro-pop-rock bien senti, émaillé d’essentiels messages sur la condition des femmes dans l’industrie musicale et sur l’empowerment féminin. A surveiller absolument.

Tillie @ BTM

Deux premières parties pour le prix d’une; à 20h15, c’est au tour de The Ninth Wave de fouler la scène pour un set post-punk alternatif bien senti. Jonglant entre 4 et 5 musiciens, le son de la formation est imposant, porté par un leader à la voix très Dave Gahan-esque. La bassiste n’est pas en reste, élevant d’efficaces mélodies complémentaires à son partenaire de scène tout en soutenant et modulant ses lignes de basse. Une demie-heure très efficace, au coriace goût de reviens-y. Mais l’heure a sonné pour les héros de la soirée.

THE NINTH WAVE @ BTM

21h15. Theresa Jarvis, George Edwards, Alex Crosby et Robert Mason montent sur scène et s’équipent; respectivement, micro, guitare, basse et batterie. Le groupe se lance immédiatement dans le feu de l’action avec un Bad Company explosif, suivi d’un Awake impressionnant, amenant George à screamer dans le micro de Theresa et délivrant d’épatants et violents breakdowns. Le groupe s’éclate; nous, nous ramassons notre mâchoire qui vient de se décrocher.

« C’est un plaisir d’être de retour à Paris ce soir! » lance Theresa, visiblement charmée. Le single Creature retentit, les pogos, fièrement présents depuis le début du concert, ne faiblissent pas. Sur scène, l’alchimie des musiciens est évidente; Robert frappe ses fûts avec précision et vélocité, Alex délivre ses lignes de basse avec charisme et rigueur, Theresa ne reste jamais en place, investit constamment l’audience, cherche les premiers rangs du regard et des mains et élabore d’envoûtants pas de danse. Quant à George… Électron libre captivant, simili John Dwyer gâté par la nature, il délivre des riffs d’une force folle avec un style inimitable. Impossible de relâcher notre attention; tant mieux, car le groupe ne relâche pas l’intensité.

Yonaka @ BTM

Un tee-shirt en moins pour George. Le concert se poursuit sur le rythme des titres Lose Our Heads et Own Worst Enemy, Yonaka ne freinant pas une seule seconde. La performance vocale de Theresa Jarvis est impressionnante, atteignant les high notes avec une aisance déconcertante. La température monte, le Backsage by the Mill paraît déjà trop petit pour ce quatuor prêt aux arènes.

« On va ralentir un petit peu le rythme« . Promesse à moitié tenue; si Death by Love commence sereinement, son refrain fait encore une fois l’effet d’une déflagration électr-rock-alternative qui nous souffle instantanément. Et pas le temps de respirer avec le nouveau titre Punchbag, mandale monumentale et fédératrice qui fait vibrer la salle. Don’t Wait ‘Til Tomorrow, également tire du premier album du groupe à venir fin mai, et l’occasion pour queen Jarvis de lancer un message fort sur la dépression, l’anxiété et la solitude, et sur l’importance de venir chercher ses proches en cas de besoin. Nous ne sommes jamais seuls; l’incroyable ambiance de cette soirée, cette foule unie et fédératrice, nous le confirme. Le titre résonne avec force, son impact est implacable.

Yonaka @ BTM

La vraie pause de la soirée arrive alors que George s’équipe d’une guitare acoustique et que Robert et Alex s’éclipsent discrètement. La nouveauté Guily (For Your Love) est ici interprétée dans une version guitare/voix saisissante et bluffante de justesse vocale. Bassiste et batteur reviennent ensuite sur scène, un tee-shirt en moins pour ce dernier; la folie peut recommencer.

Yonaka @ BTM

Le quatuor de queue, implacable, vient clôturer le set de Yonaka. L’efficace nouveauté Rockstar, envoyée en éclaireur, amène ensuite la pépite Fucking With the Boss, rapidement suivie par l’impressionnante Teach Me to Fight. Après de sincères remerciements, le groupe lance finalement la déflagration Fired Up, achevant un public extatique et en demandant encore. Les ultimes nappes électroniques viennent se superposer aux accents rock de la guitare et de la basse tandis que Theresa lâche ses ultimes vocalises, et tout ce beau monde s’éclipse, dans la sueur et la bonne humeur.

Yonaka n’ont ainsi pas failli à leur réputation de bêtes de scène. Leur présence au minuscule Backstage by the Mill ce soir relevait presque de l’indécence tant le quatuor maîtrise déjà à la perfection tous les codes d’un live scotchant et réussi, se propulsant comme une inarrêtable boule d’énergie, développant de nouvelles idées et mélodies à la seconde avec une joie sans cesse communicative. Difficile de se remettre du choc Yonaka; vous aurez été prévenuEs.

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Yonaka Setlist @ Backstage by the Mill (18/05/2019)

Bad Company

Awake

Creature

Lose Our Heads

Own Worst Enemy

Death By Love

Punchbag

Don’t Wait ‘Til Tomorrow

Guilty (For Your Love)

Rockstar

Fucking With the Boss

Teach Me to Fight

Fired Up

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