Interview : Two Door Cinema Club

Juste avant leur show à Rock En Seine cet été, nous avons pu discuter avec Sam Halliday, le guitariste de Two Door Cinema Club. Et nous en avons beaucoup appris sur leur nouvelle direction.

Vous aussi vous étiez à leur très bon show à l’Olympia ? Avec cette interview, vous allez pouvoir en apprendre plus sur l’entourage du groupe mais surtout sur leur nouvelle direction artistique. Et mieux comprendre globalement le fonctionnement de l’industrie musicale et des majors labels !

Sound of Britain : Nous avons déjà parlé de votre nouvel album ensemble ! Mais revenons d’abord sur votre retour à Paris et à Rock en Seine, cela faisait quelques temps que vous n’étiez pas venus ici ?

Sam Halliday : En effet, nous avons déjà joué à Rock en Seine quelques fois. C’est super d’être de retour. Donc on en profite pour se balader et se rappeler quelques souvenirs. Le temps est parfait et on joue assez tôt ce qui assez marrant pour nous. On a l’habitude de jouer plus tard dans la soirée et de jouer plus longtemps donc c’est un petit défi pour nous ! On va pouvoir jouer un set composé uniquement de singles. Détruire le public et s’en aller. Ca devrait être cool !

En effet c’est assez inédit de vous voir placer à ce moment là du festival et pour un set aussi court. Comment vous le recevez ?

Sam : Sur chaque festival c’est différent, donc on a travaillé plusieurs setlists pour différents temps de set. Il me semble que pour aujourd’hui on a pris une setlist de 60 minutes où on a enlevé quelques morceaux. C’est une situation agréable d’avoir à choisir surtout pour un groupe comme nous qui a plusieurs albums. Pour un fan, je pense que 30 minutes de set c’est suffisant en festival. Rester debout avec la chaleur…

Pour revenir sur False Alarm et le processus de création de l’album, vous avez quitté Parlophone pour créer votre propre label. Pourquoi ?

Sam : Pour être honnête, nous avons été virés par Parlophone. L’album (Gameshow à l’époque) ne correspondait pas à leurs attentes j’imagine. En terme de ce qu’ils avaient investis et des ventes de la première semaine. Nous sommes arrivés 7ème en Grande Bretagne ce qui nous va très bien en tant que groupe, mais je pense qu’ils espéraient mieux. De notre côté aussi nous n’étions plus vraiment satisfaits. Les majors labels mettent en place de grandes choses en terme de marketing et de promotion mais on avait l’impression que lorsque la première semaine était passée, ils nous avaient déjà oubliés.

Nous ne sommes pas des pop stars et on aimerait vivre de la musique toute notre vie. Donc c’est pour cela qu’on a crée notre label. On travaille en partenariat avec les gens avec qui nous avons débuté comme Kitsuné donc c’est vraiment parfait pour nous. Et cela nous a permis de nous rapprocher de nos fans aussi. Et on a une vision plus globale sur ce qu’on dépense.

Ce nouveau label c’est une manière pour vous d’aller plus loin dans le processus de création ? D’avoir plus de liberté aussi ?

Sam : Oui ! Je me souviens d’une chose un peu vaine que l’on avait dû faire avec Parlophone. Il s’agissait d’un shooting fashion. On a dû aller dans un studio pour la journée. Des gens étaient là pour nous coiffer et nous maquiller alors qu’on aurait pu obtenir un aussi bon résultat avec un ami à nous. Ce nouveau label a grandement facilité le processus de création en effet. On commence avec une idée, on en parle avec le management, qui habituellement est d’accord. C’est plus simple et plus rapide.

Two Door Cinema Club @ L'Olympia

Cette liberté que vous avez acquise, est-ce que vous comptez aller encore plus loin dans le futur ? Vous êtes progressivement passé de l’indie rock à l’indie pop. Qu’en est-il pour la suite ?

Sam : Je pense qu’on a surtout envie de rester frais. Ne pas refaire éternellement la même musique. Je pense que pendant un des nos sets, on peut entendre différents rythmes. C’est vrai qu’en écoutant nos albums, on pourrait croire qu’ils ne sont pas tous du même groupe mais je pense que c’est mieux ainsi.

Pour revenir sur l’industrie de la musique. Les groupes féminins sont de plus en plus représentés ce qui est particulièrement positifs. Comment voyez vous l’avenir de cette industrie ?

Sam : Déjà, en parlant de ça, j’adore The Japanese House vraiment. Mais sinon, au delà de la musique, on voit la même chose sur les plateaux TV etc. Je pense juste que les femmes ont peut être plus la possibilité de faire ce qu’elles veulent sans être jugées uniquement sur leur sexe. Je pense que la voie est en train de s’ouvrir et que c’est le chemin qu’on va suivre et c’est assez excitant.

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