03 Mai Pourquoi Les Eurockéennes est-il le meilleur festival de France ?
Pour chaque jour de cette dernière semaine de confinement, un “pourquoi” est posé.
Je sais ce que vous allez dire. Dire qu’un festival est meilleur que tous les autres, et ce de manière objective, c’est très délicat (pourtant, les Arthur Awards l’ont fait !). Je ne peux que l’admettre : il y a un parti pris dans ce choix qu’est Les Eurockéennes de Belfort. Toutefois, j’ai à vous proposer bien des arguments pour vous convaincre de ma vision, qui je l’espère vous incitera à vous y rendre si cela n’est pas déjà le cas.
Pour ce qui est des éléments de comparaison, j’ai eu la possibilité de faire les Vieilles Charrues, Rock en Seine, Lollapalooza Paris ou encore le Main Square. J’ai pu y vivre des concerts mémorables, mais aussi la confirmation que Les Eurockéennes de Belfort sont au-dessus. A noter que je n’ai pas encore eu la chance de faire certains autres grands festivals comme Garorock ou encore Solidays. Peut-être me feront-ils changer d’avis…
Les Eurockéennes de Belfort et moi, c’est une histoire qui remonte à 2013. Depuis cette année, j’ai toujours fait tout mon possible pour être là à chaque édition, et je n’en ai raté aucune depuis. 2020 aurait donc dû être l’année de ma huitième édition. Un mal pour un bien : ce ne sera que partie remise pour 2021, avec sûrement une programmation similaire à celle annoncée. Voici donc de quoi vous mettre l’eau à la bouche…
La programmation. N’est-ce pas ce que l’on regarde en premier avant d’aller dans un festival ? Sur ce point, Les Eurockéennes de Belfort parvient chaque année à attirer des têtes d’affiche parmi les meilleures actuellement en tournée. Concernant le reste de la programmation, les quatre scènes jonglent entre groupes confirmés et découvertes, et ce dans tous les styles musicaux : du rock au rap en passant par la pop, l’électro ou encore les musiques du monde, il y en a pour tous les goûts.
L’histoire. Les Eurockéennes de Belfort n’est pas un festival présent depuis trois ou quatre années. Le festival a en effet vu le jour en… 1989. Et bien des légendes sont venus : David Bowie, James Brown, Bob Dylan… La presqu’île du Malsaucy a également eu droit aux grandes têtes d’affiches récentes, comme Daft Punk, Radiohead, Blur, Oasis, Red Hot Chili Peppers, The Strokes… Et que dire des découvertes, qui font mouche : on parle ici du premier festival français qui a fait confiance en 2000 à… Coldplay.
Le cadre. Les Eurockéennes de Belfort se déroulent chaque année sur une presqu’ile. Entre deux plans d’eau, dans un lieu où la verdure prédomine, les festivaliers se voient offrir une place idéale. De même, il n’est pas rare en levant les yeux de ciel d’apercevoir des rapaces comme des cigognes… A noter également la scène de La Plage, à dominante électro, offrant des couchers de soleil sublimes les pieds dans le sable. On ne saurait également évoquer sa grande scène, idéalement positionnée et permettant une très bonne visibilité et une place considérable pour chaque spectateur.
Les belfortain(e)s. Inscrit au sein de la région Bourgogne – Franche Comté, le Territoire de Belfort m’était inconnu à moi qui chaque année parcours plus de 650 kilomètres pour me rendre au festival. On y rencontre des personnes chaleureuses, accueillantes, attachantes. Ici, exit paillettes et autres couronnes de fleurs : on ne se prend pas la tête, on profite de l’instant présent, on se sent finalement comme dans une famille où chacun est le bienvenu.
Le camping. Qu’est-ce qu’un festival sans camping ? Les concurrents parisiens, en difficulté quant à la mise en place de ce lieu unique, pourraient laisser à penser qu’un festival peut très bien être sans. Mais les festivaliers ayant déjà passé ne serait-ce qu’une nuit dans un camping de festival savent qu’une partie de l’événement s’y passe. Et que dire de celui des Eurocks : aucun problème pour les douches ou pour charger son téléphone, un terrain avec des arbres, des stands de jeux, une organisation irréprochable… On nous offre même l’affiche de l’édition en repartant !
Le côté associatif. Les Eurockéennes de Belfort se dit festival « 100% associatif », et c’est indéniable. En effet, on parle ici d’un festival indépendant, à but non lucratif. C’est l’association Territoire de Musiques qui se charge de mains de maître de l’organisation. Le modèle résiste face aux géants des festivals, et ce malgré les difficultés grandissantes quant aux frais de sécurité. Ainsi, on peut sur le site être servi par le club du foot du coin à la buvette, passer par le stand de prévention routière, fabriquer son cendrier de poche…
Les prix. Concernant les pass tout d’abord, le festival parvient encore aujourd’hui à proposer des tarifs accessibles, tout en conservant une des meilleures programmations françaises. De plus, les jeunes du département ont même accès à un tarif préférentiel. Pour ce qui est de la nourriture et des boissons, les prix sont très avantageux si on les compare aux autres festivals. On peut trouver des sandwichs à 2€ !
L’accessibilité. Pour venir depuis Belfort, une navette-train gratuite est mise à disposition des festivaliers. Quant aux adeptes du camping, des bus-navettes gratuits sont également présents. De plus, les bus sont gratuits sur présentation du pass entre les gares et le site ! Concernant l’accessibilité des personnes en situation de handicap, le festival s’est toujours démarqué avec l’aide des bénévoles pour permettre à tous de pouvoir assister aux concerts et se déplacer aisément entre les scènes. On peut même commander son verre en langage des signes à l’Espace All Access, permettant de sensibiliser le grand public à ces questions.
On aurait également pu vous parler des toilettes et points d’eau (potable évidemment, suivez mon regard…) omniprésents sur tout le site, des stands dédicaces, de toutes les actions afin de protéger l’environnement ou encore des sublimes arts de rue proposés chaque année ; mais on préfère ne pas tout vous dévoiler pour que vous puissiez être encore plus surpris(e)… Mais si cela ne vous suffit pas, on vous laisse jeter un œil à notre report de l’édition 2019.
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