Ce jour en 2003 : Prison à 12h, reformation des Libertines à 20h, séjour aux urgences à 23h

Il y a 17 ans aujourd’hui, Pete Doherty sortait de prison, reformait les Libertines, et Carl Barât finissait aux urgences. Un agenda très rock’n’roll qu’on vous propose de re-dérouler ensemble.

Les Libertines ont marqué le garage rock des années 2000 par la poésie de leurs frasques et la régularité de leurs chansons à succès. Ou l’inverse, on ne sait plus. Après un premier album (l’inoubliable Up The Bracket) qui les avait propulsé sur le devant des plus grandes scènes britanniques, l’avenir du groupe inquiétait les fans et les critiques. Et pour cause. L‘été 2003, son frontman Peter Doherty a gentiment été poussé vers la sortie par ses acolytes. La raison ? Sa forte consommation de drogues qui mettait en péril sa vie et l’avenir du groupe.

A 12h, en prison

Revanchard et déboussolé, Doherty entre par effraction dans l’appartement de Barât. Il s’empare d’une guitare et d’un ordinateur contenant les démos des Libertines. Il sera condamné à 6 mois de prison pour ces actes en juillet 2003, abaissés à 2 mois en appel. C’est au tribunal que se verront pour la dernière fois les autrefois inséparables ‘Bilo & Biggles’.

Mais voilà, Carl n’est pas du genre rancunier : le 08 octobre, c’est lui qui ira cueillir Pete à sa sortie de cellule. Les deux enfants terribles du rock’n’roll sortent de prison bras-dessus-bras-dessous. Sans passer par la case départ, ils atterrissent au Tap’n’Tin pub de Chatham. Le patron connait bien Peter, et a annoncé à sa clientèle avec beaucoup de clins d’oeil qu’il y donnerait un petit concert solo ce soir là.

A 20h, retrouvailles des Libertines au pub

Les plus discrets Hassal et Powell se présentent à leur tour au bar, le dernier venant sans ses baguettes — laissant penser que cette re-formation impromptue n’était pas du goût de tout le monde dans le groupe. Néanmoins les Libertines renaissent de leurs cendres dans ce petit pub de 200 places. C’est leur premier show depuis leur tour européenne en mai, pour laquelle Doherty n’avait pas daigné se présenter.

Si leur première chanson, Seven Deadly Sins, s’est vu un peu écorchée par un Doherty légèrement rouillé, lorsque la bande se retrouve à faire la ronde sur Don’t Look Back Into The Sun, tout à-peu-près musical leur est vite pardonné par le public. D’ailleurs, les chanceux qui ont assisté à ce spectacle de câlins et micros partagés ont décrit la soirée comme très joyeuse et émouvante.
La légende dit que le groupe serait encore en train de jouer aujourd’hui si la soirée n’avait pas été interrompue par une chute de Bârat.

A 23h, aux Urgences

Car Carl, se jetant dans la foule, se blesse sur le coin de scène. Les retrouvailles des Libertines furent donc interrompues par un séjour aux urgences pour recoudre le co-frontman du groupe. Mais la rumeur était déjà relancée : les Libertines avaient joué une chanson inédite, leur retour ne pouvait donc pas qu’être éphémère.

Ce soir là, le photographe et ami du groupe Roger Sargent prenait sans encore le savoir le cliché qui deviendrait l’artwork de leur second album éponyme, et sans doute la photo la plus connue du groupe. Ainsi l’album The Libertines sortait 10 mois plus tard.

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