Sad Night Dynamite : énergie punk à La Boule Noire

De passage à Paris pour la première fois cet automne, le duo britannique Sad Night Dynamite confirme son statut d’ovni

Révélé il y a à peine deux ans, le duo brûlant Sad Night Dynamite, composé des petits diablotins Archie et Josh, a offert sa première venue parisienne, en tête d’affiche d’une Boule Noire pleine à craquer. On les avait découverts avec la sortie de leur première excellente mixtape, suivie d’un second opus encore plus prometteur et sombre (pour ne pas dire déprimé) : les voici chargés à bloc, très attendus au tournant et munis d’une setlist piochant dans un catalogue délicieusement neurasthénique. Killshot, Smoke Hole, Demon ou encore Skully, Tramp et Krunk… Tout-y était, avec quelques belles surprises, dont le dernier single en date, l’éminent What Does That Make Me, qui apporte un peu de lumière et d’espoir dans cet univers bien décapant, décadent aussi, peuplé de sonorités psychédéliques.

Les deux musiciens – qui jouent aussi bien qu’ils s’expriment et chantent – ont emmené le public par la voie royale, sans fioriture, enchaînant les titres avec une étonnante aisance, comme s’ils étaient déjà des bêtes de scène. Et c’est là que le projet prend une nouvelle ampleur. C’est plutôt rassurant, puisqu’il sait se défendre tout aussi bien en live que dans nos oreilles. Les productions industrielles et électroniques s’étendent sur scène dans un souffle nouveau, accompagnées d’une véritable batterie, peut-être un poil sèche mais qui tape fort, ainsi que des synthés et des guitares quelque peu enfouies. Sad Night Dynamite tient bien de ses mentors et de la scène britannique ; sans cesse inventive et généreuse. Une mémorable profession de foi, pour un groupe qui mérite toute l’attention et la sueur déversée sur Icy Violence, titre majeur et moment fort du concert, presque leur marque de fabrique. La suite, à quand ?

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