Retour sur le Pointu Festival et sa programmation immanquable

Début juillet, tandis que Beauregard et Musilac se disputaient des têtes d’affiche comme Arctic Monkeys ou encore Interpol, dans le Sud, le Pointu avait pris une toute autre direction, qui a ravi les fans de post-punk.

Ce vendredi 7 juillet, ce sont nos chouchous de Sorry qui ouvrent le festival, et 19h30 est une heure idéale pour débuter un festival quand il fait plus de 35 degrés. Dans le décor idyllique de l’île du Gaou, Asha et Louis, accompagnés de leurs musiciens, donnent un concert hors du temps, comme eux seuls en ont le secret. Mais si le premier soir doit faire face à quelques difficultés, du temps de queue au bar qui décourage les plus téméraires aux orages impressionnants qui en renvoient certains chez eux, défaitistes d’une première soirée en dents de scie niveau organisation, le soleil revient dès le lendemain — et tous les problèmes semblent résolus.

La crème du post-punk au Pointu

Dès le lendemain, c’est Billy Nomates qui ouvre la soirée. Après une performance à Glastonbury qui n’a pas convaincu tout le monde, ici, on est pourtant ravis. Seule sur scène, avec une simple boîte à rythme, l’Anglaise occupe pourtant toute la scène. Véritable pile électrique, pieds nus, elle court d’un bout à l’autre, danse à la façon d’une danseuse contemporaine et réveille le public qui a passé la journée à lézarder sur les plages alentours avant les Suédois de Viagra Boys. Benefits se produit également sur la petite scène de La Pinède, mais c’est aussi ça les festivals : on doit faire des choix, et on finit par les louper. Pour les revoir très bientôt à coup sûr !

Pour clore le festival, deux têtes d’affiches font honneur à la scène britannique : IDLES et Loyle Carner. Si parmi les Viagra Boys, Sorry et Billy Nomates, Loyle Carner peut détonner, son concert vient pourtant comme un souffle d’air frais. Hors du temps, le rappeur déclame ses textes emplis d’émotion, devant un public qui a bien besoin d’une pause après le concert complètement fou de A Place to Bury Strangers. Arrivent ensuite Joe Talbot et sa bande d’IDLES qui, comme à chaque fois, retournent le festival, à coups de pogo déments. À taille humaine, alternant entre deux scènes, le Pointu festival est un événement à ne pas manquer. Au bord de la mer, pour environ 50€ le pass trois jours, les festivaliers ont pu danser, crier, pogoter devant certains des meilleurs artistes de la scène post-punk actuelle. On a hâte d’y retourner.

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