12 Sep Oasis live 2025 : Nos rédacteurs et rédactrices vous racontent
C’était l’événement musical de l’année 2025 et peut-être même de la décennie. Après 15 ans d’absence, Oasis est de retour.
Pour ce retour, les fans d’Oasis ont plus que répondu présent. Avec une tournée mondiale remplie à guichets fermés (dont 7 Wembley complets), le groupe signe l’une des tournées les plus lucratives de l’histoire. Et forcément, l’équipe de Sound Of Brit ne pouvait pas manquer ça.
Comment avez-vous réagi en apprenant la reformation du groupe ? Pour vous, c’est un groupe « BIBLICAL » ou juste un grand groupe parmi d’autres ?
Audrey : Personnellement Oasis est mon groupe préféré donc, comme tous les fans, ça faisait des années que j’attendais ça ! Mais à force d’avoir des faux espoirs, j’avais fini par baisser les bras et ne plus y croire. D’ailleurs, même aujourd’hui, plus d’un an après l’annonce, je ne réalise toujours pas.
Fabien : L’annonce était folle, à mes yeux c’était vraiment historique, si inattendu ! On est quand même sur un des plus gros groupes depuis bien longtemps, et LE plus gros groupe de rock encore actif (bon ok il y a les Rolling Stones mais bon).
Louison : J’avais fait mon deuil car je trouvais mon compte aux concerts de Liam. Et puis cet état d’esprit est parti en fumée après le teasing sur les réseaux sociaux. J’avoue que j’aurais préféré un teasing à la Wu Lyf, qui a placardé des affiches avec leur simple logo dans les rues de Manchester.
Marion : C’était une grande surprise pour moi, un groupe que j’écoute depuis toute petite et que je ne pensais jamais voir se reformer malgré les très nombreuses rumeurs annuelles.
Victor : Au départ, on pense à une énième rumeur ou à un coffret anniversaire à prix d’or. Une fois l’annonce faite, avec ma compagne il était hors de question de ne pas tout tenter pour voir ce rêve d’ado.
Aviez-vous déjà vu Oasis ou les frères Gallagher sur scène auparavant ?
Audrey : J’avais déjà pu voir Noel Gallagher’s High Flying Birds une fois au Zénith de Paris. C’était génial. Et puis Liam Gallagher une fois au festival Beauregard en 2022. C’était moins génial. Il est parti du concert au bout de 20 minutes sans explication et en insultant ses techniciens.
Fabien : J’ai vu Liam deux fois (Lollapalooza et Eurocks) et Noel une fois (concert OUI FM gratuit à Paris !)
Louison : Liam deux fois (dont une à Knewborth !), et Noel une fois au Zénith de Paris.
Marion : J’avais déjà eu l’occasion de voir Noel Gallagher avec les High Flying Birds au Rockhal d’Esch-sur-Alzette (Luxembourg) en avril 2018 ainsi que Liam Gallagher en février 2020 (juste avant le Covid).
Victor: Jamais !
Où et quand êtes-vous allé voir Oasis cet été ? Comment s’est passé l’achat des billets ?
Audrey : J’ai commencé en étant 56 718ème dans la file d’attente pour le 30 juillet à Wembley. Pour n’importe qui d’autre, j’aurais abandonné, mais pour Oasis, j’ai tenu six heures. Et une fois arrivée au moment de payer, le site a crashé… J’étais désespérée. Puis, un miracle s’est produit, le site s’est remis à fonctionner et il ne restait plus que deux places assises (les plus chères de tout le stade).
Fabien : À Wembley, le 25 juillet. Oh, j’ai tenté, j’ai désespéré, et Louison ci-dessous a été grandiose pour combler mes lacunes !
Louison : Après 4 heures de dur labeur, j’accepte le compliment. Deux belles places en fosse à Wembley !
Marion : J’ai réussi à avoir des places pour Édimbourg le 9 août après 4 heures sur Ticketmaster. J’ai été très chanceuse, car j’avais une bonne place dans toutes les files d’attente que nous avions sélectionnées avec mes amis, mais celle d’Édimbourg était celle où j’étais la mieux placée.
Victor: J’ai réussi à avoir deux places pour la date du 12 août à Édimbourg. Au départ, j’essayais d’en avoir quatre pour y aller avec des amis, mais cela n’a pas été possible… Cette date est la seule pour laquelle j’étais bien placé dans la file d’attente, malgré une connexion plusieurs heures avant le lancement de la vente !
Qu’avez-vous pensé des concerts de Cast et Richard Ashcroft en première partie ?
Audrey : Je ne connaissais qu’une chanson de Cast mais ça a été une belle surprise. Et Richard Ashcroft, c’était tout simplement dingue d’entendre des titres comme Bittersweet Symphony, Sonnet ou Lucky Man en live. Et c’était encore plus dingue de les entendre en Angleterre, scandés par une foule de 85 000 personnes.
Fabien : J’ai trouvé vraiment chouette qu’il y ait deux premières parties. Cast a fait le taf, c’était sympa, et Richard Ashcroft a vraiment proposé un superbe petit set. Que de tubes, quel charisme… De bons choix !
Louison : Je ne connaissais pas du tout Cast et j’ai beaucoup aimé, la personnalité des membres en plus des titres. Désormais j’écoute Sandstorm pour me remonter le moral. En ce qui concerne Richard Ashcroft, avec une telle prestance et setlist, l’excitation ne pouvait que monter. Bitter Sweet Symphony rivalise avec Don’t Look Back In Anger.
Marion : Je ne connaissais pas du tout Cast et j’étais trop impatiente pour réellement apprécier ce qu’il se passait sur scène. En revanche, voir Richard Ashcroft était un grand moment, en particulier The Drugs Don’t Work et Bittersweet Symphony.
Victor: Nous sommes arrivés pour le dernier morceau de Cast… Quand à Richard Ashcroft, c’est puissant d’entendre tout un stade chanter Bittersweet Symphony de The Verve. Mais je dois avouer qu’on a profité des premières parties pour aller se ravitailler en merchandising.
Comment avez-vous trouvé Oasis sur scène ? À la hauteur de leur réputation ?
Audrey : Je m’attendais à ce que les frères Gallagher ne parlent pas et ne sourient pas, mais ils sont arrivés main dans la main avec un grand sourire et ils ont beaucoup interagi avec leur public. Noel est beaucoup plus à l’aise sur scène. Liam n’a jamais chanté aussi bien depuis 2001. C’était vraiment Oasis à leur max. Ils arrivent à être dans la bienveillance tout en restant fidèles à eux-mêmes (Liam a dédié une chanson à ceux qui prennent de la drogue ; Noel a insulté la famille royale…).
Fabien : Honnêtement, je les trouve très sobres, simples, pas de chichis. Ils ne sont pas dans l’exagération, ils sont concentrés sur ce qu’ils ont à faire, et ce qui en ressort dans les enceintes me convient parfaitement.
Louison : Comme Fabien. Les frères sont arrivés main dans la main, il ne fallait pas s’attendre à de longs discours sur l’importance du pardon. Très heureuse de voir Bonehead.
Marion : J’ai trouvé le concert absolument phénoménal. Les larges écrans présents sur scène projetaient de très jolis visuels (mention spéciale pour les images du public pendant Don’t Look Back In Anger), la voix de Liam était à son meilleur niveau et Noel toujours aussi impeccable à la guitare. Le final avec les feux d’artifices était également beau et émouvant. J’en attendais évidemment énormément et, malgré cela, mes attentes ont été dépassées. Je suis ressortie presqu’abasourdie et convaincue d’avoir vécu un concert historique.
Victor: On avait un peu peur qu’il y ait peu de complicité entre les membres du groupe, mais aussi avec le public. Au contraire, Liam et Noel ont semblé à nouveau en phase, ils ont fait participer le public et l’ont remercié à plusieurs reprises. En ce qui concerne le live, comment dire… C’était au-delà de mes espérances !
Qu’avez-vous pensé de la setlist ? Des surprises ? Des déceptions ?
Audrey : C’est une tournée de stade donc, sans surprise, c’était beaucoup de gros tubes. Mais je suis toujours aussi impressionnée d’entendre autant de gens chanter sur des titres qui ne sont sur aucun album studio comme Acquiesce ou Half The World Away. Aussi, j’ai été très surprise de voir D’You Know What I Mean dans cette setlist. Il ne manquait que Stop Crying Your Heart Out.
Fabien : Bien content de cette setlist personnellement, j’ai juste trouvé dommage qu’il n’y ait pas un peu plus de titres des projets après 2000 (même si, entre nous, ce ne sont pas les meilleurs ; ça reste dans leur histoire et ils ne sont pas si mal).
Louison : Une setlist objectivement parfaite, aucun creux ! Si on pinaille, j’aurais souhaité une demie-heure de plus avec Columbia, Listen Up, Gas Panic, The Importance of Being Idle, et même Bonehead’s Bank Holiday. Toutes en fin de compte !
Marion : J’ai trouvé la setlist de très grande qualité, après tout, la plupart de leurs chansons sont mes chansons préférées. J’ai été très heureuse d’entendre Acquiesce dès l’entame du concert. Comme Audrey, j’aurais beaucoup aimé entendre Stop Crying Your Heart Out mais aussi All Around The World, Gas Panic ou I’m Outta Time qui sont des chansons que j’aime particulièrement.
Victor : Très content de la setlist, comme le dit Audrey c’est une tournée de stades, donc on s’attend à un enchaînement de tubes. J’aurais aimé entendre The Importance of Being Idle mais, franchement, je n’ai rien à redire !
Comment avez-vous trouvé l’ambiance dans le public ?
Audrey : Le 30 juillet, à Wembley, mon moment préféré était Roll With It. Avant ça, le public de mon côté était assez frileux. Mais sur cette chanson, tout le monde s’est mis à sauter et chanter chaque mot du début à la fin. Après la chanson, on a même entendu un groupe de personnes se mettre à chanter Country House de Blur. Dommage, ça n’a pas vraiment pris.
Fabien : Quelle ambiance, c’était si beau à voir ! On sentait vraiment qu’on vivait un moment historique. Cette reformation parait si folle, on n’y croit toujours pas, tout est allé si vite !
Louison : Biblical. Godlike. Celestial.
Marion : Nous avons eu la chance d’être très bien placés (dans les 10 premiers rangs environ) et l’ambiance était magique. La communion entre toutes les personnes du public, toutes générations confondues qui scandaient absolument toutes les paroles de chaque chanson, était un moment vraiment spécial et d’une grande beauté. J’ai aussi beaucoup aimé le public écossais, très bienveillant, laissant chacun profiter dans son coin sans bousculade, mais capable d’une magnifique cohésion (lorsque que Liam demande à tout le monde de se retourner pendant Cigarettes & Alcohol par exemple). Une expérience vraiment incroyable dont je me souviendrai toute ma vie.
Victor : Paul Carroll (Be Here Now) a écrit qu’une telle communion du public ne se retrouve que lors de deux événements : un match de football et un concert d’Oasis. Je trouve que cela résume plutôt bien ce que j’ai ressenti !
Avez-vous une anecdote ou un moment particulier ?
Audrey : Avant le concert, j’ai passé 45 minutes à parler avec une dame anglaise que je ne connaissais pas du tout. Non seulement, elle était très gentille, mais cela nous a aussi permis d’échanger des anecdotes au sujet de la fameuse file d’attente sur Ticketmaster qui en a traumatisé plus d’un, mais aussi au sujet des frères Gallagher. Parce que, oui, si je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer un des frères, cela n’était pas le cas de ma voisine de concert qui m’a dit au moins six fois que, dans la vraie vie, Noel était « so lovely » .
Fabien : Nous sommes arrivés sur place à 11h, et nous avons pu entrer les premiers dans l’enceinte. C’était impressionnant depuis la fosse, le calme avant la tempête. Aux barrières, nous avons pu voir une organisation impressionnante de la sécurité, notamment pour donner de l’eau, c’était du jamais vu.
Louison : Je crois que j’ai plus de vidéos de la fosse que de la scène, tant l’ambiance était magique.
Marion : Nous étions à Édimbourg et sur chacune des trois dates au Scottish Gas Murrayfield Stadium Liam n’a pas hésite à « tacler » le conseil municipal (qui avait été très critique en amont des concerts) en insistant sur les importantes retombées économiques engendrées par les concerts qui s’élèvent à plusieurs millions de livres.
Victor : On s’est retrouvé au dernier rang dans les gradins, vraiment très à gauche de la scène et cela nous a permis de voir le groupe arriver dans le stade et les frères Gallagher se prendre dans les bras !
Pensez-vous que cette tournée est juste une affaire de marketing nostalgique ou que le groupe est définitivement reformé et pourrait sortir un album dans les mois à venir ?
Audrey : Quand ils ont annoncé leur reformation, j’étais certaine que c’était une tournée juste pour l’argent. Mais après les avoir vu se prendre dans les bras plusieurs fois par concert, avoir des fous rires ensemble, et remplir des stades à guichets fermés… Je ne serais pas étonnée de les voir revenir avec un album. En espérant qu’il soit aussi bon que Dig Out Your Soul qui est mon préféré.
Fabien : L’album, j’y crois ! Si les deux univers solos des deux frères parvenaient à créer une nouvelle alchimie, ça pourrait vraiment être un nouveau départ. Et avec Bonehead dans les parages… Mais a contrario, ça pourrait aussi être un échec s’ils repartent dans la lignée des précédents disques… En tout cas, je pense qu’ils vont annoncer une tournée Europe / prolongations UK, puis après pourquoi pas un nouvel album (en 2027 ?).
Louison : Les Gallagher sont-ils à découvert ? Je ne pense pas. Liam et Noel cartonnent en solo, alors la rentabilité ne fait pas tout. Pour moi ils veulent aussi revivre une époque passée, et pourquoi pas créer de la musique ensemble, on l’espère.
Marion : Je suis assez mitigée sur la question. L’aspect économique a, je pense, beaucoup joué dans leur décision de recommencer à tourner ensemble, mais j’ai aussi l’impression qu’ils prennent beaucoup de plaisir à rejouer ensemble, et sont très touchés et heureux des réactions du public dès qu’ils entendent les premières notes d’un morceau d’Oasis, des morceaux qui sont finalement devenus de véritables hymnes (à fortiori au Royaume-Uni).
Victor : Il y a forcément un aspect économique, rien qu’en regardant la quantité de merchandising et de collaborations qui se sont faites depuis l’annonce de la tournée, mais je suis raccord avec Marion et Audrey, quand on voit le plaisir qu’ils semblent avoir à jouer ensemble et les déclarations dans la presse qui en attestent, on ne peut pas nier qu’il y a une réelle envie de reformer Oasis.
Est-ce que ce concert entre dans le top de vos concerts préférés ?
Audrey : Le concert en lui-même était exceptionnel. Je n’ai rien à redire. C’était historique. Tout le monde dans les rues, comme dans le métro, ne parlait que d’Oasis. Mais malheureusement, j’étais placée tout au fond du stade, à l’avant dernier rang du premier étage, donc je n’ai pu voir que les écrans. Et comme le son laissait parfois à désirer et que l’ambiance a mis du temps à prendre, je dirais que c’était un très bon concert, mais pas mon préféré.
Fabien : Je ne pense pas que c’était un de mes concerts préférés mais c’était le plus historique. Oasis n’est pas dans mes groupes favoris, et il est difficile de préférer ce moment à du Paul McCartney, aux Stones, ou à des groupes plus récents qui me tiennent à coeur (The Chemical Brothers aux Eurocks, Arctic Monkeys à Londres, Twenty One Pilots à Lyon…)
Louison : Bien-sûr ! Après des années d’attentes et d’espoir, c’était la consécration.
Marion : Clairement. Je doute de revivre une telle folie un jour. Ne serait-ce que de se promener dans une ville où, pendant plusieurs jours, une personne sur deux porte un bob et/ou un t-shirt Oasis, et où dans chaque pub on entonne les chansons du groupe, était absolument incroyable. Oasis a littéralement pris possession de toutes les villes par lesquelles ils sont passés et je ne pense pas retrouver cette atmosphère lors d’un autre concert un jour.
Victor : Bien sûr ! Un voyage à l’étranger, un groupe mythique qui a été au-delà de nos espérances, un public sympa et en pleine communion, tout est réuni pour qu’il soit dans mon top !
Abisset Charlotte
Posted at 20:06h, 05 octobreJ’ étais à Cardiff pour la 1e date, en barrière (j’ai dormi devant le stade pour être bien placée) puis je suis allée à 2 concerts à Wembley dont 1 au 2e rang. C’est évidemment les meilleurs concerts de ma vie. Hâte de les revoir en 2026.