The Beatles – Eight Days A Week : The Touring Years

Ron Howard nous offre deux heures de découverte et de redécouverte sur les années tournée du quatuor mythique des Sixties.

Eight Days A Week va sans doute devenir un must see pour tout fan des Beatles qui se respecte d’ici quelques semaines. Un véritable tour de force pour un documentaire sur un groupe dont le parcours est connu par presque tout le monde. En compilant interviews inédits et vieilles bandes lives retrouvées dans un méandre d’archives, Ron Howard donne une agréable dose de fraîcheur à une histoire qui s’est déroulée il y a 50 ans.

Comme son nom l’indique, ce documentaire se focalise sur la première partie de la carrière des Fab Four, de leurs prémices à Hambourg jusqu’au tournant Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (marquant l’entrée du groupe dans les années studio) en passant par la Beatlemania. Pendant plus de deux heures, nous voilà plongés dans la période de tournée des Beatles, comme si nous étions nous aussi passagers de leur tour bus ou de leur avion.

Malgré une durée de deux heures, qui laisserait penser que les moments de flottement sont nombreux, ce documentaire frappe par son incroyable densité. Toute information, entrecoupée d’extraits live rajoutant une note d’authenticité, a son importance. Ainsi, la focalisation sur le ressenti des quatre garçons dans le vent fait toute la différence. Ici, le portrait dressé par Ron Howard est très humain. Nous vivons avec les Beatles leurs premiers succès, l’excitation d’une ascension fulgurante mais aussi l’inévitable épuisement du quatuor après près de 5 ans de concerts presque sans pause (Eight Days A Week comme choix de titre prend alors tout son sens).

Nous avons également leur ressenti sur scène (par exemple la frustration de ne pas pouvoir s’entendre, ni entendre les autres membres du groupe, en cause, l’extrême médiocrité du son à l’époque). Au-delà de leur génie artistique incontestable, nous voilà attachés à la personnalité de chaque Beatle, en particulier grâce à leur sens de l’humour à toute épreuve. Ainsi, le réalisateur ne cesse de nous rappeler que les Fab Four, au-delà d’être d’excellents musiciens et compositeurs, sont avant tout de bons gars.

Mais ce n’est pas tout. Bien que centré sur le quatuor liverpuldien, le film donne une certaine importance à son entourage (en particulier Brian Epstein, manager et ami des Beatles), tout comme il ne tombe pas dans le piège de la focalisation Lennon-McCartney. Les témoignages de chaque membre sont répartis de manière équitable. Ensuite, Ron Howard n’omet pas d’inclure les séances d’enregistrement et la composition des morceaux pendant ou après une tournée.

Ainsi, ce sont bien les années tournée qui sont à l’honneur et non les tournées uniquement, même si, par leur grande fréquence, elle prennent une place très importante dans le film. Enfin, pour ce qui est de la bande son, le réalisateur satisfait toute l’assemblée : nous avons des hits comme des morceaux moins connus du grand public. Même si ce n’est pas son objectif, ce film nous rappelle à quel point les Beatles ont été, et sont toujours, incontournables dans le paysage musical.

Eight Days A Week, dont la sortie est prévue le 15 septembre, est en passe de devenir le documentaire référence sur les années tournées des Beatles. Si vous adorez les Fab Four, allez-y les yeux fermés. En revanche si vous êtes juste curieux, accrochez-vous. Toujours est-il que ce film est une réussite totale : il nous rappelle à quel point on aime ce groupe. Je vous mets au défi de ne pas écouter un morceau de ce cher quatuor en sortant de la salle…

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