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Yak – Pursuit of Momentary Happiness

Ils sont de retour ! Après le très prometteur Alas Salvation sorti en 2016 sous la baguette du bassiste Steve Mackley de Pulp, le groupe originaire de Wolverhampton nous propose son nouvel effort plus que réussi, Pursuit of Momentary Happiness.

Fin 2015, les jeunes anglais viennent pour la première fois à la rencontre du public français au festival Les Inrocks à Paris. Un public bien informé avait eu l’écho de cette fougue qui n’avait cessé de tourner aux quatre coins de l’Angleterre. La machine est lancée : le premier album sort au mois de février suivant et la critique est conquise (4/5 pour NME s’il-vous-plaît, et un passage à L’Album De La Semaine plus que notable). Les Etats-Unis font alors du pied aux Yak, et les festivals notamment français vont se les arracher (Bourges, This Is Not A Love Song, Eurockéennes…) en parallèle de quelques premières parties du grand retour des Last Shadow Puppets de Miles Kane et Alex Turner.

L’écriture de ce nouvel album avait commencé par de riches ambitions du frontman Oliver Henry Burslem notamment de collaborer avec l’incontournable Kevin Parker de Tame Impala. Comme nous vous l’avions énoncé sur Sound of Brit en janvier dernier, Yak rencontra finalement un certain Jason Pierce du groupe Spiritualized qui les aida à obtenir un contrat pour un nouvel album : le trio est alors fauché après un long retrait sur les terres japonaises.

Le bal s’ouvre avec le branchant « Bellyache », avec un petit côté Tame Impala, Dead Weather voire Kasabian qui ne déplait pas du tout. On retrouve cette guitare qui nous a tant marqués en 2016, et des cuivres qui viennent clore cette entrée fracassante. L’écoute se poursuit avec « Fried », démarrant avec une guitare acoustique agréable qui laissa vite place à ce rock électrique qui fit la réputation du groupe. « Pursuit of Momentary Happiness » arrive alors, apportant une pause pleine de douceur et de calme notamment par une basse qui apporte une profondeur bien agréable, même si les futs de Elliot Rawson ne sont jamais bien loin et viennent s’inviter. C’est alors que le magnifique « Words Fail Me » se présente, dévoilant des claviers intéressants en harmonie avec les lignes de basse de Vincent Davies. On tombe sous le charme de cette voix remplie de chagrin, avec un final grandiose amené par un retour des cuivres. Les hésitations commencent à venir : les anglais seraient-ils devenus raisonnables ? Surgit donc « Blinded By The Lies », petite bombe comme on les aime qui pourrait faire pogoter n’importe quelle fosse. La guitare est monstrueuse, s’associant magistralement avec la section rythmique.

Se dévoile alors « Interlude », démontrant une nouvelle fois l’ouverture du groupe à des horizons bien prometteurs. Le premier grand single de cette nouvelle ère poursuit l’écoute : « White Male Carnivore ». Il sonne les retrouvailles avec les Yak du début par un gros remue-ménage qui parait pourtant si ordonné. « Pay Off vs. The Struggle »vient confirmer les qualités du bassiste Davies, ce dernier épaulant son frontman qui scande en continu ‘’Get off my back’’. Mais ce n’est pas prévu pour nous, captivé par cette nouveauté musicale qui fait du bien de nos jours, c’est pourquoi nous filons écouter « Encore ».

Encore une belle découverte, démontrant que Yak a plus d’un tour dans sa poche. On approche alors la fin de ce Pursuit of Momentary Happiness avec l’envoûtant « Layin’ It On The Line » qui selon les goûts de chacun fait écho à de nombreux autres groupes. Le spectacle se conclut avec le fameux « This House Has No Living Room », dans lequel Jason Spaceman (Jason Pierce) va embellir cette clôture de plus de huit minutes.

Un final en apothéose qui réveille une envie d’acheter le vinyle de ce sublime album afin d’avoir cette magnifique pochette (comme toujours avec Yak) entre ses mains et de l’écouter encore et encore jusqu’au prochain. Les fans sont alors ravis de revoir les furieux anglais sur scène, on pense notamment à la présentation de ce nouvel opus qui a conquis La Maroquinerie il y a de ça quelques jours. Mélangées au prometteur premier album, ces nouvelles chansons permettent l’élaboration d’un set riche en rebondissements. La tournée se poursuivra dans l’hexagone à Amiens, Lille, Reims, La Roche Sur Yon ou encore Biarritz. En espérant d’autres annonces dans nos festivals…


Tracklisting :

Bellyache

Fried

Pursuit of Momentary Happiness

Words Fail Me

Blinded By The Lies

Interlude

White Male Carnivore

Pay Off vs. The Struggle

Encore

Layin’ It On The Line

This House Has No Living Rome feat. J. Spaceman

Nos + : Bellyache, Words Fail Me, Blinded By The Lies, Encore, This House Has No Living Room

La note : 8,5 / 10

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