06 Juin Festival Le Bon Air 2022 : un bonheur estival
Retour sur trois soirs sublimes à la Friche de la Belle de Mai.
Ah, le Festival Le Bon Air. Chez Sound of Brit, on ne peut vous cacher qu’il s’agit d’un événement que l’on adore tout particulièrement. Nostalgiques, on repense par exemple à l’édition 2019, avec un certain… Mount Kimbie. Il est vrai que chaque année, la Friche de la Belle de Mai s’offre des noms de haute volée, comme le démontre le cru 2022 : côté britanniques, la cité phocéenne reçut notamment Floating Points, Paula Temple, RE:NI, Sicaria Sound et Mr. Scruff. Et autant dire qu’ils sont plus que bien entourés !
Nous sommes donc début juin, et le marathon des festivals marseillais (Marsatac, Delta, Jazz des 5 Continents, Acontraluz, Fiesta des Suds…) voit son bal ouvert par Le Bon Air, créé en 2016. Pour ce qui est du cadre, autant dire que nous sommes aux anges : La Friche est le lieu IDÉAL pour un festival de musique électronique. Dans les rues alentours, les plaques viennent des quatre coins de la France : Rennes, Lyon, Bordeaux, Strasbourg… Et même la Suisse ! Le public plus qu’avertit ne s’y trompe pas : il faut être là.
Dès les premières notes du vendredi soir, on ressent un plaisir de pouvoir réinvestir les locaux, pour une nouvelle édition qui s’annonce mémorable. Le premier drapeau breton de la saison est brandi, plus aucun doute : la fête peut commencer. Mais pour cela, les organisateurs ont comme toujours fait plus que bien les choses : protège-verres, campagnes de prévention avec l’association Plus Belle La Nuit (ça ne s’invente pas à Marseille…), une sécurité renforcée (qui va jusqu’à se frayer un chemin dans la foule)…
On notera également un temps d’attente ridicule au bar ou aux toilettes, de la place pour danser (et pourtant sold out), des espaces de repos, une qualité du son à toute épreuve, une scénographie travaillée, des bénévoles à foison qui vont jusqu’à passer dans la foule donner de l’eau… Un exemple d’organisation, permettant aux festivaliers de pouvoir profiter pleinement de la raison première de cette venue à Marseille : la musique. Il est temps de voir tout cela de plus près !
Du côté de nos représentants britanniques, la première à entrer en lice est une habituée de ces festivals : en effet, il s’agit de Paula Temple. La mancunienne surgit en ce vendredi soir, avec dans ses valises sa techno industrielle qui a tant fait sa renommée. Et le public du Bon Air ne s’y trompe pas : celui-ci est venu en masse pour apercevoir la britannique, afin de découvrir un set qui a su lui mettre dans sa poche dès les premiers instants les festivaliers agglutinés devant les barrières.
Pour ce qui est du programme du samedi, trois représentants dans nos rangs. Sicaria Sound démarre les hostilités toujours du côté de la scène de La Zone, avec un duo alternant sa prise de fonctions derrière le set-up pour un moment dansant de très bonne qualité, idéal pour démarrer la soirée. Lou Nour et Sancha Ndeko partagent une bonne humeur si agréable qui pousse tout notre corps à suivre les propositions musicales du duo. A suivre de très très près !
L’enchaînement se fait alors avec Floating Points, tout juste arrivé de We Love Green où il était l’après-midi. On se réjouit de voir que ce cher Sam Shepherd a eu le temps d’essuyer la pluie de ses lunettes (bah oui les parisiens, on était obligés…), afin de nous proposer un des grands temps forts de cette édition 2022. Les visuels habillent avec brio le son craché par les enceintes (on vous a déjà dit qu’il était d’une très bonne qualité ?) et la salle de La Centrale ne peut que s’enflammer. Quelle aisance qui ne laisse indifférent !
Last but not least, c’est Re:Ni qui a la lourde tâche d’être notre dernier petit protégé. Originaire de Londres, l’artiste axe son travail sur la bass music, teintée de techno. Originairement au micro de la NTS Radio, la britannique est tout aussi à l’aise face à une audience, qui a su répondre à ses appels musicaux. Le Festival Le Bon Air a une fois encore eu du nez en programmant la londonienne, qui devrait truster dans les prochaines années les programmations des festivals spécialisés et plus encore.
Bon, les britanniques c’est bien marrant, mais on va tout de même vous dire deux mots sur le reste de la programmation ! Car oui, en plus de ces représentants, d’autres artistes auront su nous taper dans l’oeil. De Folamour qui a transformé la Friche en dancefloor à Jennifer Cardini qui a pris le plein contrôle de notre corps en passant par Dixon qui a fermé le vendredi de la meilleure des manières, autant dire que nous fûmes servis ! A noter également les prestations plus que remarquées de Lisa, mais aussi Anetha et bien évidemment le roi du dimanche : Ben Klock. Et avec des prix pratiqués aussi bas pour une telle programmation, on ne peut que conclure avec ces mots sincères : A L’ANNÉE PROCHAINE !
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