Black midi en maitrise au Bataclan

Un an après leur dernier passage à Paris, black midi était de retour pour défendre Hellfire.

Dos Monos en première partie

Pour leur tournée, le trio (accompagné sur scène du grand Seth Evans au clavier) partage la scène avec Dos Monos, un groupe de trip-hop japonais. A 19h55, alors que la salle est encore majoritairement vide, la première partie entame son set plein d’énergie, qui nous captive du début à la fin, même si on ne comprend pas la langue.

Un live auquel il manque quelque chose

Pendant l’entracte, Le Bataclan commence doucement à se remplir sans jamais être complet. Il sera alors plus difficile pour black midi de transmettre son énergie et de la diffuser au sein du public. C’est ce qu’on regrette dans ce concert. Le groupe était – comme à son habitude – excellent. Encore une fois Morgan Simpson à la batterie est hypnotisant, Cameron Picton à la basse, la guitare (et au chant pour quatre chansons) maitrise parfaitement ses instruments, Geordie Greep nous prouve encore une fois qu’il est un conteur né, et Seth Evans au clavier est plein d’énergie et d’une bonne humeur communicative. Sur ce point, il n’a rien à redire, c’est toujours un plaisir de voir ce groupe sur scène.

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Pourtant, contrairement aux fois précédentes où on avait pu les voir sur scène (à Villette Sonique, à This Is Not A Love Song, et au Cabaret Sauvage), l’énergie au sein de la salle semble manquer. Il y a certes quelques pogos qui se lancent et des crowdsurfings (dont le premier à lieu à un moment où la musique s’arrête, un bon exemple de l’ambiance étrange en salle), mais on n’est pas emporté par cette espèce fougue commune qui nous transcende et nous fait bouger pendant une heure et demi sans jamais se reposer comme les fois précédentes (ou suivante, comme à Lyon).

black midi, un groupe qui ne cesse de nous surprendre

Malgré cela, nous sommes contents de retrouver black midi. On ne se lasse jamais de ce groupe, que ce soit en live ou en musique enregistrée. Ce soir, en plus des titres de Hellfire, de leur back catalogue, et de chansons jamais sorties, on a le droit à deux reprises exceptionnelles. Une de I Feel Love de Donna Summer et une de Around The World de Daft Punk. Le groupe créé de nouvelles chansons sur la base de ces originales, et même quand on pense avoir compris le génie de black midi, il continue de nous surprendre.

Le concert se termine sur Slow. Greep redonne le nom de tous les musiciens, et rajoute « Pinot at the guitar, Chardonnay at the guitar, Pastis at the guitar… » avant de nous saluer. On est heureux de la soirée que l’on vient de passer, mais on se demande encore pourquoi on est pas rentré dedans autant qu’on l’espérait.

Toutes les photos du concert sont ici :

Setlist

Speedway
Welcome to Hell
Dangerous Liaisons
Faster Amaranta
Still
Eat Men Eat
Askance
953
John L
I Feel Love
Around the World
Western
Magician
The Defence
Slow

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1 Comment
  • Lafitte
    Posted at 16:03h, 07 novembre Répondre

    C’est peut être l’âge (50), des oreilles qui ne captent plus certaines fréquences, mais comme au Cabaret Sauvage, comme pour la plus part des concerts au son électrique un peu musclé, il me semble tout même que l’on touche là à une limite. Du moins si l’on considère qu’un concert est d’abord un lieu pour écouter de la musique, avant de profiter d’une séance de pogos.
    Placé collé à la scène face à l’ampli basse, la restitution sonore des versions live de ces morceaux vertigineusement jouissifs en version studio, ne comblent pas. Certes l’énergie est là (et contrairement au cabaret on aura au moins entendu assez régulièrement le clavier de Seth), mais l’expression du talent de chacun n’est pas pleinement perceptible. Les voix souvent bouffées par le reste. La basse clairement trop en front. Morgan ne semble s’exprimer que en force. L’équilibre des albums entre plages rageuses et plages délicatement ciselées est rompu. Le son rendu ne fait pas honneur au travail réjouissant des 3 (+1) acolytes.
    Peut être s’agit de mes oreilles défectueuses. Mais le plaisir ne fut pas vraiment là.
    Concernant la première partie : que de ne rien comprendre au flow n’ait posé aucun problème à la plus part des gens présents m’interroge. Certes l’énergie était là, mais tout de même…..

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