Florence + The Machine régale l’Accor Arena

De retour à Paris en grande pompe, Florence Welch a fait rêver une Accor Arena complète et comblée.

Voilà un rendez vous qu’il ne fallait manquer pour rien au monde. 3 ans et demi après son dernier passage dans la capitale et dans la même salle, Florence and the Machine revenait pour présenter Dance Fever sorti au printemps.

Mais la reine londonienne revenait surtout pour distiller un best of savamment organisé. De quoi motiver 18 000 parisiens à rejoindre l’Accor Arena pour la première date de la tournée européenne de l’une des plus belles voix anglaise. Fans de la première heure comme amateurs du talent de Florence Welch, tous vont assister à un splendide show de plus de 2 heures.

C’est Willy J Healey qui ouvre le bal alors que l’ex POPB est déjà bien rempli. Un démarrage sur le thème de l’indie, net et sans bavure. Souvent élégant et plutôt bien maitrisé, l’artiste d’Oxford profite de l’incroyable opportunité qui lui est offerte. Pas de quoi renverser l’audience attentive mais une jolie mise en bouche.

La playlist d’entracte qui suit est bien à l’image des inspirations mythiques de la chanteuse de 36 ans, stard du soir à Paris. Les Stones ou encore Moonage Daydream de Bowie résonnent alors que la tension monte petit à petit. Peu après 21h les lumières s’éteignent et la foule s’esclaffe. Faux départ de quelques minutes avant l’arrivée du groupe dans un décor grandiloquent rappelant un manoir hanté. A la fois délicat et sinistre. Rappel du passé et de l’enfance troublée de la chanteuse et leadeuse. Un jeu de lumière particulièrement travaillé accompagne donc l’entrée sur Heaven is Here.

Florence Welch appuie là où ça fonctionne et fait un début de set tonitruant. Presque aucune pause et l’excellent Ship To Wreck est le premier à faire trembler la salle. Pendant quasi 30 minutes, Florence and The Machine enchaîne sous les yeux émerveillés d’un public qui n’en attendait pas tant ! L’intro de Dog Days Are Over ne calme pas le jeu. Après un premier refrain, Florence salue enfin son public du soir. Visiblement assez émue et particulièrement impliquée (comme à son habitude), elle poursuit son tube en demandant à chacun de ranger son téléphone pour profiter du moment. Un désormais classique des concerts en grande salle mais ça fonctionne. Et la démonstration se poursuit avec l’excellente Dream Girl Evil.

Florence + The Machine - Dream Girl Evil (Live on The Graham Norton Show)

Difficile forcément de tenir la cadence après un tel démarrage. La tension redescend donc un petit peu pour le public debout depuis la première seconde. Girls Against God ou encore Big God en font les frais. La mise en scène et le spectacle proposé sur la tournée permet cependant de garder l’ensemble de l’assemblée attentive aux moindres faits et gestes de la chanteuse. Comme ce drap qui la cache et suit les mouvements de la reine du soir sous la forme d’ombres chinoises. C’est intelligent et très élégant… A son image.

Celle qui est sous les feux des projecteurs prend beaucoup de place. Au point de reléguer ses musiciens à un rôle bien secondaire. Ils n’apparaissent tout au plus que quelques secondes sur les écrans sur l’ensemble du concert. Dommage, Florence Welch doit aussi sa merveilleuse carrière à ses très bons musiciens. Sa voix est exceptionnelle mais mise en valeur par des titres parfaitement composés. De même pour le son, loin d’être exemplaire et mettant la voix très largement au centre créant des déséquilibres parfois grossiers.

What Kind Of Man qui relance le show manque cruellement de basse et la guitare est presque étouffée. Voilà probablement les petits points noirs d’un concert presque parfait. La suite n’en sera que plus belle, plus détendu, peut-être un petit peu plus naturel. Florence Welch ira plusieurs fois à la rencontre de ses fans en allant même jusqu’au milieu de la fosse en courant accompagnée par les vigiles. Hunger, Cosmic Love et son nouveau tube My Love, très efficace sur scène, viennent clôturer presque 2 heures de main set.

Florence finira par revenir rapidement pour adresser de beaux remerciements à son public français avant de terminer avec Shake It Out et Rabbit Heart en apothéose. Malgré le succès relatif de son nouvel opus, Florence and The Machine, dans la forme de sa vie et avec un show particulièrement bien ficelé, montre qu’elle est toujours l’une des actrices absolument majeure de la scène britannique.

SETLIST

Heaven is Here

King

Ship To Wreck

Free

Daffodil

Dog Days Are Over

Girl Against God

Dream Girl Evil

Big God

Prayer Factory

Cassandra

What Kind Of Man

Morning Elvis

June

Hunger

Choreomenia

Kiss With a Fist

Cosmic Love

My Love

Rappel :

Never Let Me Go

Shake It Out

Rabbit Heart

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